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SOLITUDE du 5/11 AU 12/12 2021

 

SOLITUDE

De quelle(s) solitude(s) parle-t-on ?

Si l’on adopte le point de vue du philosophe, la solitude ne serait pas la destination de l’homme, mais plutôt sa condition. Il n’est pas fait pour elle, mais par elle et sa vocation serait plutôt relationnelle. D’où un paradoxe : la solitude semble simultanément être la condition même de l’homme et l’obstacle qu’il doit surmonter pour ne pas succomber à la déréliction.

En dehors de ces réflexions revenons aux solitudes du quotidien. 

Les non choisies, les douloureuses, celle de l’innocent que l’on dit coupable, de la victime affrontant son bourreau, la solitude du mourant ou de l’abandonné… sans oublier celui qui s’ennuie en sa propre compagnie !

En revanche, la solitude choisie peut être délicieuse, comme celle du promeneur enchanté par la beauté du paysage, de l’alpiniste ou du navigateur enivrés d’espace, ou au contraire celles du méditant plongé en lui-même et du lecteur oublieux du monde…

Quelques artistes se sont exprimés sur le pourquoi de leur création et d’autres ont jugé préférable de laisser le spectateur rêver, seul, avec l’image.

 







Brigitte BABEL-Christine CÉLARIER-Jane NORBURY du 2/6 au 4/7/21

 

Brigitte BABEL

Ma peinture se prépare spirituellement et physiquement dans la nature, elle se concrétise sur la toile dans l’atelier.
Mon travail est lent, il se fait par étapes. Choix du format, châssis, nature de la toile, pigments, colle à chaud pour préparer les fonds colorés. Ma peinture commence déjà là.
Puis je procède par couches successives. Une largement posée puis les autres en fines touches de couleur.
À un moment précis je sens une vibration spéciale: mon travail est alors terminé. Ma peinture est habitée.
Elle ne m’appartient plus. 

www.brigittebabel.ch                      

 

Christine CÉLARIER

Bien que sculpteure, j’ai toujours dessiné. Le dessin n’est pas seulement le projet, il est aussi le sujet. Le dessin prévaut dans mes travaux récents, et chacun d’entre eux comprend la mémoire du geste sculptural et questionne les savoir-faire, la technique et les accidents. La série est une nécessité au sein de laquelle se forme une suite de paradoxes, le même et l’autre, la disparition et la renaissance, la similitude et l’écart: des couples contraires interrogeant les conditions même de l’apparaître.    

www.christine-celarier.com                      

 

Jane NORBURY

Ces récents travaux questionnent d’une manière tout aussi fondamentale la matière et l’équilibre. Ces sculptures s’inspirent des formes les plus primitives de la vie, tubes et nodules organiques ou boules, en terre brune cuits en réduction, ou en oxydation, déformés par pression comme par l’effet d’une forte apesanteur, parfois figés dans un mouvement de torsion ou de convulsion, comme fossilisés.

Il se dégage de cet ensemble une étrange atmosphère poétique, un questionnement sur l’origine de la vie qui laisse une place prépondérante au mouvement, à la tension de la matière et à la beauté naturelle d’une terre travaillée dans toute sa matérialité, sa dimension plastique et soumise à la rigueur d’une cuisson réductrice qui en révèle l’archaïque et sombre beauté. 

 Eric Pierre MOINET,  historien de l’art

www.janenorbury.com                      www.instagram.com/janenorbury2