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MIMÉTISME Collective du 10/11 au 17/12/23

 

 

Le thème de notre dernière exposition est « Mimétisme ».

Les artistes qui participent ont travaillé sur toutes les définitions possibles que peut évoquer ce mot, car il existe des mimétismes chimiques, acoustiques, tactiles, comportementaux.

Le processus le plus étudié est le mimétisme visuel, qui peut-être, soit une stratégie, pour assurer une protection, en se rendant semblable par l’apparence au milieu environnant, soit une imitation involontaire ; ou le fait de se conformer à quelqu’un d’autre.

Car le mimétisme est bien sûr une stratégie adaptative d’imitation.

Les artistes nous offrent dans cette exposition, une multitude de réalisations aux sensibilités différentes.

Une richesse d’interprétations n’excluant ni l’humour, ni les devinettes, ni le sérieux de l’affaire !

À vous de voir…

 



RÉSISTER-Collective du 4/11 au 11/12/2022

 

RÉSISTER est le thème de cette exposition et bien sûr chacun connaît le sens de ce mot et ce qu’il implique : Le REFUS.
La résistance est autant physique que mentale, que psychologique.
Mais elle ne s’arrête pas là.

C’est aussi créer pour s’évader, pour sortir de la réalité.
Créer en dépit des conditions matérielles ou des interdits, être hors les normes esthétiques conseillées ou imposées.
Car résister, c’est aussi désobéir, s’insurger, tenir tête, c’est le non consentement.

Le philosophe dit que résister, c’est faire surgir de la nouveauté, inventer des issues, ouvrir des portes dans toute situation, quelle qu’elle soit.

Picasso dit que l’art est un instrument de guerre offensive et défensive pour résister à l’ennemi.

Alors regardons et écoutons ce que tous les artistes présents dans cette exposition ont à nous dire et quelles ont été leurs armes !

 






V. DÉTHIOLLAZ-A. GENÊT-G. SCHIBLER du 16/9 au 30/10

 

Véronique DÉTHIOLLAZ

Série Le Cercle de Craie

Tracer une ligne, la courber, l’arrondir. Faire cercle.
Fermer. Entourer. Enclore.
À partir de ce geste, il y a dedans et dehors.
C’est simple. Tragique ou rassurant. Cercle-refuge, cercle-prison.
C’est tout cela, mon Cercle de craie.
Un cercle de craie rouge dans un désert, où des petites personnes cheminent, errent, fuient, s’effondrent… mais dansent aussi quelquefois.
Des petites personnes qui attendent leur Azdak* sous un ciel parfois plombé, parfois clair.

* Le personnage du juge dans « Le cercle de craie caucasien » de Bertolt Brecht

* * *

Série Voyageurs en rond

Ces Voyageurs en rond transportent leur fardeau d’exil sur la bordure du chemin. Ils se balancent, ils nous regardent. Vont-ils rester dans le cercle et tourner en boucle, revenant sans cesse sur leur pas ? Ou vont-ils préférer le vertige, franchir cette lisière pour plonger dans le vide ?

* * *

Série Trois bulles d’enfance

Trois bulles d’enfance
Jouer avec un cerceau, jouer du tambour, se balancer… Habiter sa mémoire à en perdre la boule.
https://veroniquedethiollaz.ch/

 

Annette GENÊT

La ligne circulaire ?


Une ligne floue ou irrégulière, parfois invisible, mais bien présente. C’est en son centre que, d’instinct, j’ai choisi de me situer par rapport au thème de l’exposition. 
Mon tempérament m’inclinant à l’exploration, cette ligne imaginaire ou même parfois bien réelle peut m’inspirer une idée d’encerclement, de privation de liberté, mais elle peut aussi, au contraire, me donner un sentiment de protection ou d’appartenance. Si d’aventure je me trouve en difficulté hors du cercle, je peux souhaiter ardemment m’y réfugier.
Le monde dans lequel nous vivons me paraît particulièrement inquiétant et les images qui ont surgi en moi se rapportent à la plus grande vulnérabilité de la vie, celle d’une étape qui nécessite une extrême attention pour parvenir à maturité. Par analogie avec tout ce qui est à son commencement et ne peut voir le jour sans une protection attentive, le nid s’est imposé à moi.
Ne cherchez pas de réalisme biologique dans ces œuvres, car il n’y en a pas. Mon souhait est que ces images évoquent la douceur d’une famille attentionnée, quelle qu’en soit la fragile espèce.
https://www.odexpo.com/profil-artiste.asp?id=4109

 

Guy SCHIBLER

La chasse au cercle

Exercice 1 (tirages sur papier) :
Par la photographie, montrer l’omniprésence de la forme circulaire dans le monde, produite aussi bien par la nature que par la main de l’homme. Au hasard des choses et des noms se constitue le début d’une liste infinie : (par ordre alphabétique) ampoule, anneau, arceau, assiette, auréole, ballon, bidon, bobine, bouée, boule, carrousel, cône, couronne, cuve, entonnoir, encyclie, feuille, flacon, fleur, fruit, horloge, jarre, lune, lustre, marmite, montre, meule, nid, oculus, œil, orbite, parapluie, poêle, puits, roue, rouleau, section, socle, soleil, spirale, table, tambour, tipi, tonneau, trou, tube, ventre, verre, volant, yourte… Chaque élément de cette liste apporte sa pierre à une « rêverie du cercle ».

Exercice 2 (diaporama sur tablette) :
Choisir un endroit que l’on aime (ici, ce sera Sa Granja, un musée de Majorque consacré aux traditions populaires de l’île). Partir à la chasse, traquer les formes circulaires. Et confirmer ce que l’on savait : elles sont partout et leur variété est extraordinaire.
https://guyschibler.ch/

 







SOLITUDE du 5/11 AU 12/12 2021

 

SOLITUDE

De quelle(s) solitude(s) parle-t-on ?

Si l’on adopte le point de vue du philosophe, la solitude ne serait pas la destination de l’homme, mais plutôt sa condition. Il n’est pas fait pour elle, mais par elle et sa vocation serait plutôt relationnelle. D’où un paradoxe : la solitude semble simultanément être la condition même de l’homme et l’obstacle qu’il doit surmonter pour ne pas succomber à la déréliction.

En dehors de ces réflexions revenons aux solitudes du quotidien. 

Les non choisies, les douloureuses, celle de l’innocent que l’on dit coupable, de la victime affrontant son bourreau, la solitude du mourant ou de l’abandonné… sans oublier celui qui s’ennuie en sa propre compagnie !

En revanche, la solitude choisie peut être délicieuse, comme celle du promeneur enchanté par la beauté du paysage, de l’alpiniste ou du navigateur enivrés d’espace, ou au contraire celles du méditant plongé en lui-même et du lecteur oublieux du monde…

Quelques artistes se sont exprimés sur le pourquoi de leur création et d’autres ont jugé préférable de laisser le spectateur rêver, seul, avec l’image.

 







Chapeau ! Collective 4/12 au 20/12/2020

 

C’est le plus beau jour de ma vie
J’ai retrouvé mon chapeau
Dernier étage de ma coquetterie
C’est le soulier de mon cerveau
Certains
Vont à la chasse à courre
Bien d’autres à la chasse aux félins
D’autres à la chasse aux humains
Moi je cherche mon galurin
Mon chapeau des jours anciens
Sans lui
Sans lui
J’ai peur que ma tête s’enfuie
Et s’égarent mes esprits.

Extrait de la chanson de Guy Béart « Le chapeau »

 





 

M. Bertino-V. Déthiollaz-P. Liengme 18/9 au 1/11/20

Marco BERTINO

Je grave avec des techniques directes parce que graver avec mes ongles n’est pas possible. Le burin, la pointe ou le berceau deviennent le prolongement de mes mains et tout outil me permettant de modifier l’angoissante surface polie de la plaque de cuivre vierge est bienvenu. Ce qu’il faut c’est creuser, déplacer, enlever du cuivre pour que l’encre puisse s’installer dans ces blessures et rendre l’image. Le vertige de la taille né d’une multiplicité d’idées qui s’entrechoquent et les hallucinations provoquées par un travail assidu, tous ces délires concourent à la réalisation de ce tissu de lignes et de points apparemment si bien organisés.

J’utilise peu la couleur, ce sont comme de petites escapades dans des lieux inexplorés. Je suis convaincu que le noir contient en lui toute la richesse et la subtilité, dépassant largement les exigences les plus extrêmes.

Exprimer le mieux possible ce qui se trouve au-delà du visuel est pour moi la question primordiale. Je vois très bien un observateur d’une de mes estampes faire un voyage imaginaire très personnel vers des rivages qui ne sont pas les miens.

Je suis graveur, ce qui ne m’empêche pas de sculpter, peindre, dessiner ou jouer d’un instrument. Je parle… mais en définitive, comme dit Georges Haldas «  il n’y a que le faire qui nous situe ».

 

Pascal LIENGME

Empreintes de cimes, de fossiles, de chrysalides.

Cette continuité de mes réalisations poursuit une émotion de lecture de paysages, de métamorphoses et de traces du temps, cette fois-ci occupant l’espace comme en apesanteur.

http://pascal-liengme.ch

Véronique DÉTHIOLLAZ

Je dessine. C’est sur le papier que viennent les choses. Des broussailles, des chemins, des mers, des jetées, des nuages. Pour cette exposition, j’ai retrouvé le pastel sec, sa poudre envahissante, son crissement, mais sa volupté surtout. Et la couleur. Après une période de grands dessins au crayon gris, les espaces vides, les visions mélancoliques, j’ai eu envie de douceur, de paysages plus sereins qui entraînent l’œil vers l’horizon. Pour un espoir. Même sous le ciel d’orage, une lueur.

https://veroniquedethiollaz.ch

 

Véronique Déthiollaz-Annette GENÊT-Guy SCHIBLER du 15/6 au 10/7/16

Y a-t-il au monde une forme à la fois plus simple, plus présente et plus fondamentale que la ligne horizontale? Trois artistes ont tenté de l’approcher et d’en saisir l’essentiel.

 

Véronique Déthiollaz

Elles flottent en eau douce. Barques sans mâts ou mâts tombés. A moitié dessus, à moitié dessous. Flottent sur l’étang, la terre inondée. Dérivent entre les roseaux. Bois flottés.
Ciel et terre séparés. Jour-nuit. Blanc-noir. Bruine et pluie dessus. Parfum de tourbe dessous. Monde d’en haut, monde d’en bas. Entre deux, la ligne. Un fil, un sillon, un sillage, une griffure, le faîte d’un mur. Entre deux le trait, la tache, la coulure. Passage improbable.

Annette Genêt

Ligne horizontale, auréole de ma planète, départ pour l’infini. Innombrables points, microcosmes inconnus où s’entrecroisent tous les insaisissables. Voie ouverte à la rêverie, ligne d’envol pour d’improbables destinations. Inaccessible et vaste horizon. Grand large, liberté fantasmée, aventureux vaisseau offert au néant. L’eau, mon centre de gravité, lacs ou mers calmes, douce harmonie, mon regard s’y repose et mon cœur y est heureux.

 

Guy Schibler

La ligne horizontale est riche d’une grande variété de sens. L’homme la rencontre évidemment grâce à la ligne d’horizon. Mais ensuite il se l’approprie. Il en fait par exemple le moyen d’une séparation entre le haut et le bas. Ou alors la trace d’un passage, l’épure d’un parcours. Opposée à la ligne verticale, elle peut encore désigner l’attachement au sol, l’esprit d’immanence… J’ai tenté de saisir quelques-uns de ses traits par l’image photographique.