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MIMÉTISME Collective du 10/11 au 17/12/23

 

 

Le thème de notre dernière exposition est « Mimétisme ».

Les artistes qui participent ont travaillé sur toutes les définitions possibles que peut évoquer ce mot, car il existe des mimétismes chimiques, acoustiques, tactiles, comportementaux.

Le processus le plus étudié est le mimétisme visuel, qui peut-être, soit une stratégie, pour assurer une protection, en se rendant semblable par l’apparence au milieu environnant, soit une imitation involontaire ; ou le fait de se conformer à quelqu’un d’autre.

Car le mimétisme est bien sûr une stratégie adaptative d’imitation.

Les artistes nous offrent dans cette exposition, une multitude de réalisations aux sensibilités différentes.

Une richesse d’interprétations n’excluant ni l’humour, ni les devinettes, ni le sérieux de l’affaire !

À vous de voir…

 



SOLITUDE du 5/11 AU 12/12 2021

 

SOLITUDE

De quelle(s) solitude(s) parle-t-on ?

Si l’on adopte le point de vue du philosophe, la solitude ne serait pas la destination de l’homme, mais plutôt sa condition. Il n’est pas fait pour elle, mais par elle et sa vocation serait plutôt relationnelle. D’où un paradoxe : la solitude semble simultanément être la condition même de l’homme et l’obstacle qu’il doit surmonter pour ne pas succomber à la déréliction.

En dehors de ces réflexions revenons aux solitudes du quotidien. 

Les non choisies, les douloureuses, celle de l’innocent que l’on dit coupable, de la victime affrontant son bourreau, la solitude du mourant ou de l’abandonné… sans oublier celui qui s’ennuie en sa propre compagnie !

En revanche, la solitude choisie peut être délicieuse, comme celle du promeneur enchanté par la beauté du paysage, de l’alpiniste ou du navigateur enivrés d’espace, ou au contraire celles du méditant plongé en lui-même et du lecteur oublieux du monde…

Quelques artistes se sont exprimés sur le pourquoi de leur création et d’autres ont jugé préférable de laisser le spectateur rêver, seul, avec l’image.

 







Vivienne BÉTEMPS-Jean-Jacques DALMAIS du 9/9 au 14/10/16

Vivienne Betemps

« Peindre le paysage, le personnage, le portrait,  ont toujours exercé sur moi une attraction irrésistible.  Entrer dans mon atelier déclenche aussitôt ce besoin impérieux de plonger n’importe quel instrument dans la couleur,  même les doigts, même, et surtout,  dans la couleur  » noir »  et d’imprimer sur le premier support qui se présente,  vite,  vite,  une trace, un message,  comme d’étancher une soif longtemps contenue. Vider mon âme, dire quelques mots par quelques signes,  afin d’espérer voir se transformer peu à peu ce bouillonnement intérieur en un calme salvateur.

Peindre,  oui,  mais pourquoi ?   Peut être saurez vous me le dire…….. »

 

Rencontre avec Jean-Jacques Dalmais :

D’abord, l’authenticité saute aux yeux de qui écoute l’homme. Celui-ci séjourne durablement dans son monde, habite sa terre, fonde son chemin. Il enracine sa quête. Il veut aller plus loin que lui – c’est-à-dire enfanter du nouveau, désenfouir l’inattendu en lui, transformer, subvertir l’immuable.

Premiers regards….

L’arbre donne vie à la femme – cette dernière toujours unique et première est–elle déesse antique, prêtresse païenne, vierge christique, simple mortelle compagne de l’homme?

Le bois accouche la primitive mère, réinvente l’amante enfouie, caresse l’enfance perdu.

Sa douce gravité engendre, convoque l’origine.

Une sculpture vous appelle, vous reconnaît déjà, vous élève vers son ciel, éveille vos sens et vos questions, vous invite à ne plus fuir ou méconnaître votre être intime, vous apprend à tenir debout. Elle marche, flâne dans vos rêveries.

Une et multiple, en son corps vivant, en son âme vibrante, elle me parle d’elle, de nous.

Regardez-là, elle attend que vous naissiez au dialogue ou entriez en vous-même.

Quêtons donc l’émotion, la déraison de l’âme, la passion de l’inattendu. Et puis pourquoi chercher du sens à l’envers des choses? Pourquoi violer l’essence créatrice? La substance symbolique? Pourquoi vouloir enfermer l’innommé?

Ne s’agit-il pas, ici et maintenant, d’écouter, d’accueillir le subtil sans mot, la matière que la main de Jean-Jacques Dalmais a façonnée, délivrée, accouchée?

Christian Lux © 2000