Archives par mot-clé : Seyssel

Terence PROUT-Clarence STIERNET du 20/6 au 3/8/25

 

Terence PROUT

Plante des arbres sur les hauts de Seyssel depuis plus de 30 ans

Peintre, peintre de décors et scénographe. Terence travaille au théâtre de La Comédie de Genève en tant qu’adjoint au directeur technique.

L’équilibre est mouvements. Se laisser la surprise de se laisser surprendre. Ce sont les questions qui m’intéressent avec des réponses en constantes remises en question en fuyant les affirmations.

Ma peinture est une grande interrogation menée du bout du pinceau, c’est le chemin qui me tient éveillé. La peinture de personnages qui voyagent dans un monde de couleurs, c’est ma musique.

Drame ou farce c’est une question de point de vue.

« Le réel c’est quand on se cogne » a écrit Lacan.

Rencontres furtives, rencontres impossibles, rencontres ratées, histoires d’amour, amitiés rêvées, mais aussi contemplation et poésie.  Monologues intérieurs. Ces personnages se parlent à eux-mêmes, regardent ensemble dans la même direction plus qu’ils ne se voient, c’est aussi pour cela qu’ils nous parlent de nous. Rien d’éloquent, de grandiose, d’héroïque, juste un peu de métaphysique quotidienne aux confins de nos petites angoisses quotidiennes, à la rencontre de nos incertitudes. Et aussi cet humour subtil, cette gentillesse pleine de retenue et de pudeur.

Philippe POUSSIERE

 

Clarence STIERNET

Dès ma petite enfance, j’ai beaucoup bricolé, fabriqué, dessiné et peint. En 1980, tout en continuant à peindre, j’ai obtenu une Licence en philosophie (Universités de Louvain et Genève).

J’ai commencé à tailler du bois en autodidacte avant d’entrer à l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Genève où, en 1990, j’ai obtenu un diplôme en sculpture (spécialisation taille de pierre et géométrie).

Tailler du bois a relevé pour moi d’un véritable coup de foudre qui a duré plusieurs décennies. Puis, l’âge venant, avec la difficulté de soulever des troncs d’arbre, je me suis mise à la terre en 2018. Ceci est ma première exposition de céramique.

Les femmes, les bateaux et les oiseaux étaient déjà présents dans mes peintures et mon travail sur bois.  Les oiseaux à tête d’enfant m’occupent depuis plusieurs années. J’avais été frappée un jour par une toute petite photo, dans un magazine, d’azulejos portugais sur la façade d’un immeuble qui représentait, perchés sur un arbre, des oiseaux à tête d’enfant. Il suffit parfois de très peu pour déclencher une obsession qui dure des années …

Concernant les bateaux, il ne s’agit pas pour moi uniquement de la question actuelle et tragique des réfugiés devenue hélas familière, c’est aussi et surtout celle des pauvres humains que nous sommes, naufragés effrayés, à la dérive dans cet univers si peu intelligible, sous le regard tranquille des oiseaux.

www.clarence-stiernet.ch

Brigitte RITSCHARD-Nina SCHIPOFF du 02 mai au 15 juin 2025

 

Brigitte RITSCHARD

Elle porte un intérêt singulier aux « riens », à ces « riens » (*) qu’on ne regarde plus. Son regard s’est attaché aux sachets de thé infusés (elle a mené ainsi un travail autour de ce rien durant une douzaine d’années) puis à de vieux pulls chargés d’histoire, aux fèves de galette, aux pétales de mariage glanés sur les parvis des églises. Depuis deux ans, elle s’intéresse aux arbres, à leur langage et surtout aux arbres abattus dans les coupes rases. Elle mène ainsi un catalogage d’éclats de bois qu’elle ramasse et dessine. Cela l’amène à s’interroger sur ces saignées inéluctables que subissent toutes les forêts.
(*) « Rien est un mot spécieux qui ne veut rien dire, rien m’a toujours mis la puce à l’oreille » Nicolas Bouvier . Journal d’Aran
http://www.brigitte-ritschard.com/

 

Nina SCHIPOFF

Artiste interdisciplinaire elle vit entre Genève et Sierre, travaillant dans les domaines de la peinture, de la photographie et de l’installation.

Diplômée de la Haute école d’Art et de Design de Genève (HEAD) et titulaire d’un diplôme postgrade de l’école de Décor de Théâtre de Genève, Nina poursuit actuellement un Master en Arts dans l’Espace Public + Son à l’EDEAH à Sierre.

Dans son art Nina explore les liens complexes entre l’humanité et la nature, en s’intéressant aux concepts d’espace, de temps, de mouvement et de haptique. Ses œuvres reflètent les traces visibles et invisibles de nos interactions avec le monde naturel, tout en interrogeant leurs impacts écologiques et géopolitiques. Elle invite le spectateur à repenser sa relation avec l’environnement et l’importance de trouver un sens dans notre interdépendance avec les autres et le monde qui nous entoure.
https://www.ninaschipoff.com/

 




 

Pablo OSORIO-Chantal PAYET du 14/03 au 27/04/25

 

Pablo OSORIO

Artiste suisse d’origine colombienne présente une sélection de travaux réalisés entre 2019 et 2024.
Ces gravures, faites dans leur intégralité sur métal, font appel à  diverses techniques de la taille douce et révèlent une carte plus large et détaillée de l’univers créatif et symbolique de l’artiste où l’absence de préméditation laisse place à la matérialisation d’un monde sans filtre, libre et spontané, où l’inconnu révèle le connu, l’inconscient révèle le conscient, le visible invite à l’invisible, et la poétique des pièces devient porteuse de sens pour raconter ses propres histoires.

https://pinacotheque.ch/artiste/osorio-pablo

 

Chantal PAYET

Je revisite et interprète des histoires que tout le monde connaît, issues de notre culture commune artistique, littéraire, iconique ou populaire. Installations et sculptures nous évoquent des mythes, contes, ou tableaux célèbres, en traversant plusieurs époques de la mythologie jusqu’à aujourd’hui.
Une histoire peut en cacher d’autres, celles que j’invente en métamorphosant le monde qui m’inquiète et me questionne, des histoires symboliques, légères, rugueuses qui râpent la main et la raison.
J’aime associer des idées, jouer avec des références à tiroir, détourner le joliment beau, parler de séduction de monstruosité, citer mon grand-père boulanger… et surtout à les mettre en forme.
Mon langage est image, couleur, espace. Plaisir d’expérimenter, je me passionne pour les processus de fabrication en céramique, particulièrement la porcelaine. Je sens devant moi un vaste champ à explorer pour la connaissance de la matière et me rapprocher de mon propos. Mes premières recherches explorent la finesse et les textures, aujourd’hui c’est dans l’équilibre des assemblages que je m’affronte.
Je ne cherche pas à transcrire la nature mais à interpréter les représentations qu’on en a. Ces séries explorent et brouillent les différents aspects du monde vivant, qu’il soit minéral, végétal ou animal, montrant une nature en mutation. Dans un univers poétique, merveilleux, ou tragique, j’invite le public à tisser des liens entre. ses connaissances et mon travail de plasticienne, à imaginer ses propres histoires.
http://chantalpayet.fr/

 



Bruno THÉRY 31/01 au 9/03/25

 

 

Bruno THÉRY

Trente ans durant, l’artiste aura fourni à Jazz à Vienne son identité visuelle, cette affiche qui, un jour, déroulait, sur les panneaux d’affichage de Lyon, Rhône Alpes ou de Paris. Faut il le rappeler ? Bruno Théry aura disposé durant trois décennies d’une totale « carte blanche »  de la part du festival. Beaucoup s’en souviennent…

Il faut imaginer : alors que le printemps trainait encore la patte, que les vacances étaient encore loin et que Vienne commençait seulement à s’ébrouer, éclatait tout à coup au détour des rues, des places et des carrefours, une myriade de bouquets colorés sur des affiches « 4 par 3 » : c’était l’affiche de la nouvelle édition du festival Jazz à Vienne. Un événement.

Signée Bruno Théry. Reconnaissable d’un seul coup d’oeil. Un monde à part où la musique avait sa part mais pas seulement. Détonnant. Malicieux. Provoquant. Et surtout captivant le regard. Ainsi, trente ans durant, cet artiste, entré par la petite porte à Jazz à Vienne, en est très sûrement devenu l’identité visuelle, par cette affiche qui, de Rhône Alpes à Paris et ailleurs, annonçait l’arrivée du premier grand événement jazz estival. « Jazz à Vienne ».

Sans vraiment se focaliser sur le jazz ou la musique, Bruno Théry Réussissait chaque année à illustrer ainsi d’une façon inédite l’édition qui arrivait. Développant un monde imaginaire, drôle, décapant, irrespectueux, et surtout coloré mais qui, selon nous, faisait mouche à tout coup.

Pourtant Bruno Théry, même s’il était passé par les Beaux Arts de Marseille et de Lyon, ne se sentait pas, au départ, le gabarit d’un affichiste. Il l’expliquait très bien dans une interview de la Documentation Nationale de la Bibliothèque de Lyon : « Entre autres, expliquait -il, j’ai exposé dans une galerie rue du Faubourg Saint Honoré à deux pas. De l’étoile et du quartier des grandes agences de communication, et donc de Promo 2000. Son directeur Lionel Chouchan, créateur du Festival d’Avoriaz m’a acheté un tableau et a réalisé dans son agence une affiche pour ce prestigieux festival avec ma peinture. Ce fut ma première affiche et un signe car c’était le festival du « Cinéma Fantastique » et Bruno Théry d’ajouter : « À l’époque lorsque l’on me demandait de réaliser une affiche, je refusais car je ne me sentais pas capable. Après ce hasard, j’ai considéré que je pouvais tenter de gagner le budget qui y était souvent alloué, et de profiter de ces occasions pour réaliser des tirages papier des peintures car j’adorais les lithos et autres sérigraphies.

C ‘est ainsi qu’il rencontre un jour Jean Paul Boutellier… On connait la suite. La collaboration va durer trente ans, la présentation de l’affiche au public devant chaque année l’un des signes précurseurs les plus frappants de l’arrivée du Festival.

À bien y regarder, chaque année, Bruno Théry aura tenté de résumer dans son affiche un monde qui va et vient, ne se fixant aucune limite, ne s’interdisant aucun thème ? Faut il rappeler combien l’affiche du bébé tétant le sein, avait, curieusement, provoquer mille cris d’orfraie lors de sa publication ? C’est peut être aussi cela l’art de faire mouche, de résumer en un seul dessin, en un seul trait,  les contradictions d’un monde qui va… et qui sait que Jazz à Vienne lui est promis. Enfin.

Même aujourd’hui, quelques détails de ces affiches ne sont pas anodins. Et pour tous ceux qui ont eu à tâter de l’imprimerie, des caractères, de « polices » et des « chasses » , on examinera avec attention la façon dont Bruno Théry écrivait sur l’affiche définitives les trois mots fatidiques : « Jazz à Vienne ». Prenant sa plus belle plume. On l’imagine concentré, pesant avec retenues pleins et les déliés qui allaient figurer sur l’affiche. Pa une seule fois, pas une seule année, il n’aura repris l’écriture de l’année précédente. Chaque fois au contraire, il aura inventé une nouvelle façon d’écrire « Jazz à Vienne ».

Mais, à y réfléchir, quoi de plus logique dans un univers ou l’improvisation est reine ?

Jean Claude PENNEC

Jazz’in Lyon

http://www.bruno-thery.com/




Cinéma 2025

Chers Amies et Amis,

Comme l’année dernière, cette année 2025 débute avec un cycle de cinéma consacré à l’art et aux artistes. Ces rencontres seront suivies d’une discussion autour des films, œuvres et artistes présentés.

WALKING WITH ELLEN FULLMAN

Compositrice, musicienne et performeuse américaine née en 1957, Ellen Fullman travaille depuis 1981 avec le même instrument à cordes qu’elle a créé.

C’est une oeuvre exigeante, singulière par son déploiement dans l’espace, les cordes peuvent dépasser vingt mètres de long. On suit sa quête passionnée de la justesse du son.

Le film montre aussi son travail antérieur, une existence tendue vers l’expérience de la musique comme sculpture.

Nous aurons le plaisir d’accueillir l’artiste Will MENTER  autour de deux films :

MUSIC IN THE AGE OF STEAM – WILL MENTER

CATALOGUE INCOMPLET DE SCULPTURES SONORES – WILL MENTER

L’artiste Will Menter puise son inspiration à parts égales dans les univers de la musique et des arts plastiques. Depuis plus de trente ans, il réalise des sculptures sonores qui explorent les sons des matériaux naturels et se qualifie aujourd’hui d’orchestrateur de la matière.

Mais depuis plus de dix ans, un troisième art est entré dans son univers créatif : l’image en mouvement. Ses films, toujours autoproduits sans équipe, vont au-delà de la documentation de son travail et sont des créations artistiques en soi, qui recherchent les mêmes centres d’intérêt que ses sculptures.

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SHIRLEY, UN VOYAGE DANS LA PEINTURE D’EDWARD HOPPER

Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 à 1960, avec la mise en scène de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley, directement inspiré de Joséphine son épouse, un modèle unique et froid. La vision d’une réalité ordinaire, sans concession.

Une manière très intéressante et innovante de concevoir la peinture au cinéma.

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PIERRE ALEXIS PONSON DU TERRAIL

Ponson du Terrail a été un des feuilletonistes les plus lus sous le Second Empire. Les aventures de Rocambole, son héros devenu mythique, enthousiasmèrent un lectorat fidèle. Il reste aujourd’hui un maître du roman populaire, qui explore des domaines aussi variés que le fantastique, le policier, la veine rustique et nous laisse un témoignage précieux sur le règne de Napoléon III.

Une participation financière se fera sous forme de tombola en soutien à la Galerie le Pont des Z’Arts.

Nous vous espérons nombreux pour fêter l’art et commencer cette nouvelle année en nous accompagnant dans ces découvertes !

 

 

Collective Audace du 8/11 au 15/12/2024

 

Le thème de notre dernière exposition est « Audace ».

L’artiste, est par nature, un audacieux.
Pourrait-on dire que la curiosité est la source de toute audace ?
Dire que la créativité est le terreau des idées audacieuses et que de l’audace nait l’excellence ?

C’est ce que nous allons découvrir dans cette exposition où vingt trois artistes ont relevé le défi.
Chaque défi est personnel, ce qui est audacieux pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre.
C’est ce qui fait l’originalité de cette exposition.
Qui sont-ils ces artistes, quelles limites ont-ils cherchées à franchir ?

Et vous à leur place, auriez-vous été plus innovant, aventureux, ambitieux, impertinent ?

 




K. COUTET-C. HUMBERT-DROZ du 20/9 au 3/11/2024

Karine COUTET

Elle vit et travaille en Haute Savoie.

C’est suite à un tournant de sa vie et parallèlement à sa carrière professionnelle qu’elle débute sa production artistique. Sa pratique se dirige dans un premier temps vers le collage. Elle accumule magazines, bouts de papiers, photos, morceaux de tapisserie afin de les exploiter dans son atelier. Elle décline son travail au travers l’élaboration de photomontages et de composition en papier puis, y inclus le médium de la photographie.

Aujourd’hui, Karine Coutet se consacre uniquement à sa carrière artistique. Elle affine sa sensibilité pour les questions d’identité, la place du corps et du vivant. Ces thèmes deviennent le point central de sa recherche et de sa création.

Les œuvres de Karine Coutet ont été exposées au sein de galeries, de foires d’art contemporain et font parties de collections privées.

www.karinecoutet.fr

@karinecoutet

 

Christian HUMBERT-DROZ

Les personnages, s’estompent, apparaissent, se superposent ou se cachent selon les transparences que nous offrent les couleurs de la sérigraphie.

Atelier de sérigraphie & Editions Drozophile

19, avenue de la Jonction 1205 Genève

www.drozophile.ch

@christianhumbertdroz

 



Agnès CABOTSE-Liliane HARTMANN-ITO du 9/8 au 15/9/24

 

Agnès CABOTSE

Sensible à l’impermanence des choses, Agnès Caboste aime capter l’insolite et tente de le magnifier, malgré les dégradations dues au passage du temps, des éléments, ou les vestiges d’une vie passée.

Dans le domaine de la peinture, Agnès privilégie les grands formats et travaille l’acrylique, au couteau et au pinceau pour des effets de matière, dans une palette souvent monochrome. Inspirée par la calligraphie chinoise, elle privilégie l’épure et utilise principalement le noir et le blanc.

Agnès tente d’avoir une approche esthétique de différents sujets dramatiques et d’actualité.

Figuratives mais souvent à la limite de l’abstraction pour certaines d’entre elles, ses toiles magnifient, dans sa série « GRAND VÉGÉTAL » présentée aujourd’hui, après le passage dévastateur de la sécheresse, du feu, du vent ou de l’eau, ce qu’il reste de l’esthétisme brut des arbres et des vestiges du plus grand et plus ancien végétal de l’humanité : L’ARBRE.

Torturé par les éléments, la splendeur de son feuillage et de sa ramure disparue, seule reste la beauté graphique de son tronc aux formes érodées ou calcinées.

www.agnes-cabotse.com

 

ITO

Les pièces en céramique qui sont présentées ici ont été créées par pliages répétés de couches de grès (noir ou brun) et de porcelaine.

Ce façonnage par pliage est distinct des terres mêlées (« neriyage » en japonais) et s’apparente plutôt au damassage de l’acier.

Ces pliages répétés font peu à peu apparaître des réseaux de lignes qui évoquent différents motifs : fibres, algues, rizières en terrasse, ikats, lignes de champ magnétique… chacun peut se laisser guider par son imagination.

Avec chacune de ces pièces en « terre damassée », c’est une nouvelle histoire qui se déploie.

Le résultat final ne dépend pas seulement de la volonté ou de l’intention de départ car la terre avec sa mémoire et la cuisson à haute température (1250 °C) joue un rôle important, souvent imprévisible à la façon des aléas d’un destin.

Chaque pièce peut ainsi être considérée comme un petit compagnon, avec un pliage qui lui est propre, une histoire qui lui est propre, un caractère à part entière.

Ito est astrophysicien au CNRS. Il a travaillé à la NASA et à l’Agence spatiale européenne. Il fait de la céramique depuis 2007.

instagram.com/itoceramique

 

Liliane HARTMANN

Depuis ma formation de graphiste décoratrice, les matériaux et techniques employés, m’ont ouvert de larges horizons.

Pratiquant la peinture, la sculpture, la céramique et la photo, j’utilise et mélange diverses méthodes pour réaliser un monde proche de la nature.

Pour les tableaux, l’intention est de suggérer des matières minérales.

Les fonds préparés en relief, invitent cette base à évoluer selon les couleurs et le rythme donné par la profondeur.

Intentions d’ambiance, de matières sorties de l’imagination voulant appuyer le regard sur la nature et sa fantaisie.

Cette démarche utilise l’exploration de plusieurs médiums pour donner vie et relief.

C’est le propos de cette série.

 





Awena COZANNET-Marie LEGRAS-PLAZANET du 28/6 au 4/8/24

 

Awena COZANNET

Ma démarche est de créer à partir des enjeux de contexte, de rencontres et de matières que je transforme.

J’interroge le rapport de l’homme au monde, à son origine et à sa temporalité, à travers une pratique polymorphe dans une lecture abstraite, grave, distanciée et symbolique.

La sculpture a une présence physique qui réactive une mémoire archaïque du mouvement ; c’est le pouvoir de l’image et la puissance de la matière.

Que nous rappelle cette image ? Quel récit charrie-t-elle ?

http://www.awenacozannet.fr/

 

Marie LEGRAS-PLAZANET

Ma création, elle est là, elle jaillit. C’est comme un inconnu en moi qui parle. Je trouve mon inspiration en regardant la nature, les gens dans la rue, les liens entre eux, leurs mouvements, leurs gestes. C’est un travail sur le corps. J’enregistre les lumières, les contrastes, un mouvement, une expression. Mon travail récent est agité des rumeurs du monde, l’âme du monde est à la peine et moi je l’aime quand même.

J’ai une avidité à créer, des croquis par centaines. Je travaille par séries. Comme une quête d’harmonie par le trait, une tendresse affirmée, peuplée des forts gentils.

Mes parents artistes m’ont appris à regarder et à retenir. À capturer l’instant. Ils m’ont transmis la culture du Beau. Je m’inscris pleinement dans la lignée des artistes de la période grecque, les Phéniciens, les portraits du Fayoum, le musée Rodin où j’ai passé de longs moments étant étudiante, Marc Chagall, Georgia O’Keeffe, Jean-Michel Basquiat, Gérard Garouste qui garde un œil sur moi, un portrait de lui trône dans mon atelier !

https://www.instagram.com/legrasm/





 

 

Christiane LADOUX-Micky PFAU-M.-Anne THIEFFRY 17/05 au 23/06/24

 

Christiane LADOUX

UKIYO… Mondes Flottants. Qu’ils soient célestes ou aquatiques, ils se dévoilent. Ces mondes sont des miroirs… Suspendus, engloutis, traversants ou traversés comme nos émotions. Jamais immobiles, ils nous accompagnent et nos regards partagent leur trajectoire pour devenir nos propres paysages intérieurs. Voyages intemporels…

https://christianeladoux.com/

 

Micky PFAU

S’il faut des mots, je prends les couleurs, percevant l’extravagante expérience du vivant, je m’installe dans la toile, dans cet espace, allant jusqu’au bout du geste, je le répète et le répète encore jusqu’à ce qu’il soit libre de toute intention, jusqu’à ce qu’il m’échappe.

https://mickypfau.ultra-book.com/

 

Marie-Anne THIEFFRY

La rencontre avec ses sculptures se fait par l’émotion… un regard, une lumière, un silence… pour en apprécier les courbes, la sensualité, la légèreté.
En utilisant le carton comme matière première dans son travail, elle permet à cet emballage archétypal de consommation de devenir l’essence d’œuvres empreintes de légèreté, de poésie et de lumière.

En revisitant le carton, elle le fait évoluer, il n’est plus un simple contenant, il devient l’élément principal de la création, il n’est plus un matériau ordinaire, il est le support de nouvelles formes et d’émotions.

https://www.marieannethieffry.com/

 




CURVAT-MÉRIGOT-MOSCOVINO du 29/3 au 12/5 2024

 

Joyce CURVAT

Chaque jour, je voyage en écriture. Ma plume trace des silences, des solitudes, des mémoires, de tendres poésies. L’encre vibre sur le papier, le bec de ma plume m’impose son rythme incantatoire et je savoure la lenteur que m’impose l’outil. L’écriture se perd au fils des mots, le graphisme devient matière tissée à l’infini dans la répétition du geste. Doucement, se dessine une calligraphie, mes «*moxels », vibrante trace d’un langage neuf : un monde inconnu s’ouvre alors.
*Moxel (création Joyce Curvat) : Nom masculin, fusion de «mot et élèment ». Il est l’expression vibrante tracée du mot dans toutes ses composantes.
http://www.joyce-curvat.com/

 

Jean-Luc MÉRIGOT

Mosaïque de bois de bout : équivalent de la mosaïque traditionnelle mais utilisant des tesselles de bois présentées en coupe transversale.
Ces matières accrochent la lumière par leur inégalité de taille.
L’utilisation de couleur ( acrylique) renforce la chaleur et les infinies variations de la matière ligneuse.
Tels sont les moyens mis en œuvre dans mon travail, tentatives et tentation de retranscrire avec ou sans projet dessiné, un intérieur sensible, toujours en devenir, multiple et plein de contradictions, à l’image, peut-être, de tout cheminement recherchant la lumière…
jeanlucmerigot.wixsite.com/jean-luc-merigot

 

Jean-Paul MOSCOVINO – couleur sculptée

Les recherches de Moscovino tourne autour de la LIMITE.
Limite entre le figuratif et l’abstrait, il élabore des formes figuratives, corps de femme le plus souvent, d’une part, et les « pousse » jusqu’à ce qu’elles échappent à la mémoire.
D’autre part, il sculpte la COULEUR qui nous révèle la frontière entre l’espace et la forme.
Il s’agit donc d’enveloppes de mise en abîme de surfaces colorées.
L’artiste pratique le PLIAGE (sorte d’origami).
Toutes les sculptures sont élaborées à partir d’une seule feuille de couleur et c’est ce matériau, qu’il découpe, courbe, plie et déplie, pour une aventure entre formes et contre-formes.
Il contourne les volumes, il les ouvre, on entre et on suit l’architecture, la couleur entre avec nous. Elle est intensifiée jusqu’au virtuel, sans anecdote, ni patine et le regard s’y plonge jusqu’à reconstituer l’empreinte des corps.
La matière et l’espace n’existent que lorsqu’ils se rencontrent.
http://www.moscovino.com/

 

 




Stéphanie CALEMARD-Corine GRUMO-SOURSKY du 9/2 au 24/3/24

 

Stéphanie CALEMARD

Diplômée de l’Ecole des Arts Appliqués de Lyon, elle poursuit ses recherches artistiques dans le graphisme et l’illustration.
Mais, lors de la pandémie de la covid, la passion de la peinture la rattrape et naît un besoin urgent de dessiner, peindre et de s’entourer de personnages géants exprimant toute la palette des émotions…

https://www.stephanie-calemard.com/

Corine GRUMO

Qui l’aurait imaginé ?
Moi qui enfant admirait les artistes. Me voici aujourd’hui dans une galerie, marqueur de reconnaissance symbolique (clin d’œil).
Me voici à exposer un travail bien différent de celui que l’on me connaissait :
– des gravures de petites femmes qui dansent la vie ;
– une série de petits carrés et damiers qui en cadence viennent rythmer l’ordre et le désordre;
– et trois grandes toiles… bien différentes, tout comme mes périodes de vie: en constante évolution.
De cette façon, j’espère toujours être cette apprentie, celle qui multiplie les expériences.
Instagram : @cocobounty24

Les sculptures de SOURSKI

Depuis toujours l’Homme Rêve de s’Envoler.
Afin de pouvoir s’Envoler Il doit prier le Monde des Esprits car Ils font le lien entre la Terre et le Ciel. Il y a les Fétiches, les Gri-gris et les Sentinelles.
Mais si les Prières aux Esprits ne suffisent pas, il y a les Prières aux Oiseaux car Eux Connaissent le Secret de l’Envol.
En effet, c’est la Plume qui Détient le Secret de l’Envol.
Il y a les Hommes et les Femmes qui ont Entendu et dont les Ailes ont commencé à Pousser et ceux qui ont Écouté et qui se sont déjà Envolés.
Aussi, si Vous voulez vous Envoler, il vous faut Trouver une Plume et l’Écouter.
Il faut trouver La Plume.
Il faut trouver Sa Plume.

https://www.sourski.com/




 

Voeux et CinéZ’Art

Chers Amies et Amis,

Comme l’année dernière, cette année 2024 débute avec un cycle de rencontres cinématographiques consacré à l’art et aux artistes. Elles seront suivies d’une discussion autour des films, œuvres et artistes présentés.

Nous aurons le plaisir d’accueillir l’artiste peintre Sylvie WOZNIAK autour de deux films :

PINA BAUSCH ET SES DEUX COUSINES
Marquée par la révolution d’après guerre, la Danse Moderne va céder la place à la Danse Contemporaine. En Allemagne, trois femmes seront les figures de cette rupture : Suzanne Linke, Reinhild Hoffmann et Pina Bausch, la plus célèbre.

DÉMESURE
Ce film montre avec justesse l’évolution de son travail, il révèle à la fois l’excellence de sa formation classique et l’énergie toujours fraîche et inventive de ses recherches, sans jamais oublier le mouvement.

Jacques KAUFMANN appartient à la lignée des artistes qui cassent les limites, celles des matériaux, qu’il multiplie, et celles des cultures, qu’il croise.

UNE BRIQUE TRANSCULTURELLE
Faite d’une Terre d’origine Himalayenne qui a été charriée par les fleuves, pendant des millénaires. Menacées dans leur site historique, les briques de Lumu portent toujours haut leur statut de « briques impériales ». Leur histoire, dimension et masse hors normes, tout est là pour exciter l’imagination du céramiste. Nous sommes ici devant une technologie « fossile » intacte, datant de l’époque Ming.

HOMMAGE, CHEMINS EN INDE
Jacques Kaufmann rend un hommage à la matière « terre » et aux femmes et hommes qui la travaille en Inde.

Jean GIREL, nommé Maitre d’Art par le Ministère de la culture en reconnaissance de la maitrise de son art en juin 2000, est inscrit sur l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel du ministère de la Culture.

YOHEN – L’UNIVERS DANS UN BOL
Jean Girel décide de se lancer un nouveau défi : percer le mystère, encore intact des bols « Yohen Tenmoku » dont il ne reste que trois pièces dans le monde.
Une telle réussite confirmerait sa maitrise totale d’un savoir-faire que l’Extrême-Orient tente aujourd’hui de retrouver. Y parviendra-t-il ?

LES PAYSAGES DE JEAN GIREL
Un voyage tout en couleurs dans les vases-paysages de Jean Girel, inspiré par le peintre Joachim Patinir.

Avec l’architecte Odile BURNOD nous approfondirons le travail de Peter ZUMTHOR, lauréat du prix Pritzker 2009. Il définit l’architecture comme enveloppe et arrière-fond de la vie qui passe : « un récipient sensible au rythme des pas sur le sol, à la concentration du travail, au silence du sommeil ».

LA CHAPELLE DES PRÉS
Construite entre 2005 et 2007 à Mechernich, en Allemagne, dédiée au Bruder Klaus (Frère Nicolas 1417-1487), elle a été réalisée comme une œuvre spirituelle qui vit de la simplicité des matériaux locaux.

LES THERMES DE VALS
Les bains thermaux construits entre 1993 et 1996, rendirent célèbre l’architecte suisse et restent aujourd’hui l’une de ses principales réalisations.
Peter Zumthor veut y définir la notion de ressourcement, où interviennent les sensations de silence, de mystère et de vide.

Une participation financière se fera sous forme de tombola en soutien à la Galerie le Pont des Z’Arts.

Nous vous espérons nombreux pour fêter l’art et commencer cette nouvelle année en nous accompagnant dans ces découvertes cinématographiques !

 

V. DÉTHIOLLAZ-A. GENÊT-G. SCHIBLER du 16/9 au 30/10

 

Véronique DÉTHIOLLAZ

Série Le Cercle de Craie

Tracer une ligne, la courber, l’arrondir. Faire cercle.
Fermer. Entourer. Enclore.
À partir de ce geste, il y a dedans et dehors.
C’est simple. Tragique ou rassurant. Cercle-refuge, cercle-prison.
C’est tout cela, mon Cercle de craie.
Un cercle de craie rouge dans un désert, où des petites personnes cheminent, errent, fuient, s’effondrent… mais dansent aussi quelquefois.
Des petites personnes qui attendent leur Azdak* sous un ciel parfois plombé, parfois clair.

* Le personnage du juge dans « Le cercle de craie caucasien » de Bertolt Brecht

* * *

Série Voyageurs en rond

Ces Voyageurs en rond transportent leur fardeau d’exil sur la bordure du chemin. Ils se balancent, ils nous regardent. Vont-ils rester dans le cercle et tourner en boucle, revenant sans cesse sur leur pas ? Ou vont-ils préférer le vertige, franchir cette lisière pour plonger dans le vide ?

* * *

Série Trois bulles d’enfance

Trois bulles d’enfance
Jouer avec un cerceau, jouer du tambour, se balancer… Habiter sa mémoire à en perdre la boule.
https://veroniquedethiollaz.ch/

 

Annette GENÊT

La ligne circulaire ?


Une ligne floue ou irrégulière, parfois invisible, mais bien présente. C’est en son centre que, d’instinct, j’ai choisi de me situer par rapport au thème de l’exposition. 
Mon tempérament m’inclinant à l’exploration, cette ligne imaginaire ou même parfois bien réelle peut m’inspirer une idée d’encerclement, de privation de liberté, mais elle peut aussi, au contraire, me donner un sentiment de protection ou d’appartenance. Si d’aventure je me trouve en difficulté hors du cercle, je peux souhaiter ardemment m’y réfugier.
Le monde dans lequel nous vivons me paraît particulièrement inquiétant et les images qui ont surgi en moi se rapportent à la plus grande vulnérabilité de la vie, celle d’une étape qui nécessite une extrême attention pour parvenir à maturité. Par analogie avec tout ce qui est à son commencement et ne peut voir le jour sans une protection attentive, le nid s’est imposé à moi.
Ne cherchez pas de réalisme biologique dans ces œuvres, car il n’y en a pas. Mon souhait est que ces images évoquent la douceur d’une famille attentionnée, quelle qu’en soit la fragile espèce.
https://www.odexpo.com/profil-artiste.asp?id=4109

 

Guy SCHIBLER

La chasse au cercle

Exercice 1 (tirages sur papier) :
Par la photographie, montrer l’omniprésence de la forme circulaire dans le monde, produite aussi bien par la nature que par la main de l’homme. Au hasard des choses et des noms se constitue le début d’une liste infinie : (par ordre alphabétique) ampoule, anneau, arceau, assiette, auréole, ballon, bidon, bobine, bouée, boule, carrousel, cône, couronne, cuve, entonnoir, encyclie, feuille, flacon, fleur, fruit, horloge, jarre, lune, lustre, marmite, montre, meule, nid, oculus, œil, orbite, parapluie, poêle, puits, roue, rouleau, section, socle, soleil, spirale, table, tambour, tipi, tonneau, trou, tube, ventre, verre, volant, yourte… Chaque élément de cette liste apporte sa pierre à une « rêverie du cercle ».

Exercice 2 (diaporama sur tablette) :
Choisir un endroit que l’on aime (ici, ce sera Sa Granja, un musée de Majorque consacré aux traditions populaires de l’île). Partir à la chasse, traquer les formes circulaires. Et confirmer ce que l’on savait : elles sont partout et leur variété est extraordinaire.
https://guyschibler.ch/

 







Eric TISSIER- Jean-Philippe BOLLE 11/8 au 11/9/22

 

Éric TISSIER

Techniquement mon travail consiste à créer des formes géométriques abstraites dans lesquelles interviennent des éléments simples : cercle, triangle, carré.
Dans la calligraphie japonaise, on pourra y reconnaître l’eau, la terre et le feu.
On est pris dans un double regard : réductionniste attaché au détail et holistique dans l’appréhension d’un tout.
Le choix des matériaux , bois, toile et acier se fait en fonction de la taille et de l’inspiration.
Ces compositions émanent d’une métaphore spaciale et graphique.
Le choix d’utiliser des symboles abstraits (glyphes) amène à donner une existence concrète à de nombreux mondes et rythmes invisibles.
www.erictissier.com

 

Jean-Philippe BOLLE

        parler de soi
        un nuage
        le pourrait-il ?
Poème chinois

 





 

CROCHARD V.-DE ROOVER M. du 7/7 au 7/8/22

 

 

Vincent CROCHARD

Installé à la Mouille dans le Jura, Vincent Crochard confectionne ses drôles de créatures, expérimentant sans cesse de nouvelles techniques et divers matériaux.
Il extériorise ses émotions sous la forme d’une création organique, accouchant pour ainsi dire des organismes qui habitent son imaginaire.

Vincent Crochard est un autodidacte, les premiers artistes à l’avoir nourri dans sa création sont des artistes musiciens avec un univers visuel riche tels que Björk, Goldfrapp, Serge Gainsbourg ou Mylène Farmer, et il a en parallèle développé une passion pour le cinéma, la science-fiction avec Hayao Miyazaki, Tim Burton… mais aussi des réalisateurs plus conceptuels tels que Krzysztof Kieslowski, Andrei Tarkovski, Stanley Kubrick, Wim Wenders ou David Lynch.

Sa découverte de l’art brut a également été une grande influence pour lui notamment par sa spontanéité, ainsi que la liberté des artistes dans leurs créations.

Sa passion pour les sciences naturelles l’a amené à faire des études de biologie et à se former en taxidermie. Cela a été un émerveillement pour lui de découvrir la richesse de la nature de part ses études. C’est à tout cela qu’il doit aujourd’hui son univers entre biologie et science-fiction.
http://www.bizart-bizart.com/vincent-crochard/

 

Marc de ROOVER 

Abstraction animiste

Marc de Roover est avant tout quelqu’un qui réalise de grandes installations en bois, dans le paysage. Ces grandes sculptures sont précédées d’études, l’endroit où elles seront placées est minutieusement examiné, elles sont réfléchies, calculées et des maquettes sont faites. Le concept de création vient avant la réalisation. Et ce concept est réalisé strictement et méticuleusement.

Avec les assemblages et les collages, il y a certainement plus de liberté dans le jeu. Concept et réalisation vont de pair. Mais les exigences sont tout aussi strictes que pour les grands projets sculpturaux. Chaque ligne, chaque clé de couleur, chaque élément doit contribuer. Rien pour rien. Il y a certainement de la place pour la coïncidence, mais chaque coïncidence est pesée, soigneusement et rigoureusement jugée avant d’être autorisée à jouer le jeu.

« Abstraction animiste ». Les formes ne représentent rien, mais sont chargées d’énergies presque corporelles, évoquant  attraction et répulsion, amour et haine, coups et caresses, chute et fuite, concentration et expansion… en équilibriste, dansant sur une ligne harmonieuse.

La série d’assemblages est faite entre 2000 et 2016. Il s’agît de sculptures minuscules et minimalistes, assemblées de petits riens trouvés n’importe où, source riche d’étonnement. Elles sont présentées dans des boîtes en bois, avec passe-partout. 

La série de collages, également présentés avec passe-partout, est plus récente, elle a commencé avec le premier confinement et elle continue à élargir. Ce sont des segments de photos de journal collés sur du papier de dessin, protégé par un vernis mat anti UV.

La technique de l’assemblage permet de réduire, d’enlever à fin de sauvegarder l’essentiel.

La technique du collage oblige à ajouter à fin de trouver le meilleur équilibre.

Aussi bien les assemblages que les collages sont faits dans la marge des grands projets mais gagnent en importance dans la vie de l’artiste.

Ozenay, le 19 mai 2022
https://marcderoover.eu

 







FONTANA L. D.-SONG Xiaojun du 2/6 au 3/7/2022

 

Xiaojun SONG

Pour cette exposition, la plupart de mes pièces sont des créations récentes. Je traçais, je trace, je tracerai les instants pour que le temps s’arrête sur le papier. Je les appelle « Méditation » – ma façon de méditer. Cette série « Méditation » est le reflet de ma pensée sur la vie, composée de gestes inlassablement répétés. Du matin au soir, comme de la naissance à la mort, tout n’est fondamentalement que répétition d’un même cycle. Quel que soit le sens que nous leur donnons, toutes les choses que nous faisons nous amènent irrémédiablement au bout de notre vie. Le mouvement du trait est semblable à celle-ci, il se présente comme un départ vide de sens. Il vient de nulle part pour aller nulle part. Il est à la fois sa cause et son effet. À l’instar du principe de genèse taoïste, le premier trait engendre le second, puis le troisième et enfin la totalité de la composition. La raison d’être du trait n’est pas ailleurs que dans l’engendrement successif et répété des autres, lorsque le principe pictural du geste s’efface peu à peu pour devenir pleinement méditatif.

https://xiaojunsong.net/

 

Laurent Dominique FONTANA

L’immobilité

De la fenêtre de la Galerie, le Rhône dans toute sa force et son ampleur, changeant au gré des orages et des sécheresses, miroir du temps. Le temps qui s’en va.

Les sculptures : figures noires, dressées, immobiles, la peau brulée. Les corps comme des arbres sur la grève, dont l’écorce décrirait le «livre des épreuves» : 
les fortes crues aux eaux chargées de débris, d’épaves, de branches. 

À l’image du monde des hommes, la matière noire traduit la vie comme un arbre ravagé par le temps.

https://laurentdominiquefontana.ch/

 





Ghost Tales-C. BAYENET-C. GLASSEY-U.RICHTER du 20/4 au 29/5/22

 

Carmen CALDAREA BAYENET

La création artistique a d’abord été pour moi le lieu d’un rapport quasi charnel entre la nature et le divin. J’ai consacré de nombreuses années à des créations qui s’inspirent de peintures religieuses traditionnelles de Transylvanie, dans lesquelles Jésus et les saints prennent place au milieu de décors ruraux, entourés d’arbres, de fleurs et de vignes. Petit à petit, la tradition a cédé le pas à des œuvres de plus en plus autonomes, qui posent des questions à la manière des postmodernistes, et tentent de redéfinir le lien entre l’humain (l’artiste), la nature (le corps), le divin (l’idéal). Mon travail est à la croisée des chemins entre un profond enracinement dans la tradition, et une remise en question permanente de celle-ci.

https://c-carmen-b.ch/

 

Catherine GLASSEY

Je pratique le moulage depuis de nombreuses années. Le fait de «saisir le vif » en reproduisant des fragments de corps ou d’objets et de les recombiner autrement, me permet de questionner le réel, de poser un regard différent sur les choses.

« Il n’y a pas qu’une seule réalité. Il existe plusieurs réalités. Il n’y a pas qu’un seul monde. Il y en a plusieurs, et ils existent tous parallèlement les uns aux autres, mondes et anti mondes, mondes et mondes fantômes, et chacun d’entre eux est rêvé ou imaginé ou écrit par un habitant d’un autre monde. Chaque monde est la création d’un esprit ».

Seul dans le noir de Paul Auster

 

Uta RICHTER

Uta Richter est une artiste berlinoise qui vit et travaille à Genève. Dans ses œuvres, elle se tourne vers le passé pour traquer la nature humaine.

La série « Berlin Ghost Stories » suit cette logique. Ce sont des assemblages dessinés et collés sur le fond sérigraphié du paysage industriel aujourd’hui démoli de Berlin-Treptow.

L’artiste aborde les actes d’équilibriste entre opportunités manquées et vécues, amour de la vie et violence, utopie et nostalgie, individualité et norme.

À partir de ces zones de tension, une perception dialectique de sa propre histoire veut s’ouvrir au regard du spectateur.

http://uta-richter.net/Texte/france/startf.html

VITRINES-BERNACHOT C.-GUYOT J.-MEYLAN É.-PERIER A.-PÉRY F.-SCHIBLER G. du 4/3 au 17/4/22

 

VITRINES

Claude BERNACHOT

Je fais de la « street photography », de la « photographie de rue ».
Je photographie les gens dans leur environnement. Par sa composition, le photographe organise le chaos, structure l’espace.
Il ne doit pas porter son attention uniquement sur la ou les personnes photographiées, mais aussi sur ce qui se passe derrière ou devant elles.
Ici, sans être le sujet principal de la photographie, les vitrines et leurs surfaces vitrées, utilisées comme arrière-plans, premiers plans, motifs ou par ce qu’elles reflètent, sont un élément important dans l’organisation de l’image.
Dans les diptyques, le photographe va chercher à mettre en relation, entre deux images, des éléments – formes, gestes, couleurs – qui vont tisser entre elles des correspondances, créer des résonances et qui, d’un bord à l’autre du cadre, vont se faire écho.

 

Jacques GUYOT

Le travail proposé pour cette exposition « Vitrine » est basé sur quatre photographies qui sont prises à travers une vitre donc « Vitre In ». Dans ce cadre vient s’inviter une autre œuvre photographique en rapport avec la photo. 
Cette oeuvre photographique est un cyanotype (Herschel 1842).
Ce procédé permet d’obtenir un négatif sans appareil de photo, avec des pauses longues de trente minutes et une source d’ultra-violet (Soleil). Le développement se fait avec de l’eau.
Les techniques photographiques numériques sophistiquées invitent la simplicité du procédé du cyanotype et, par là même, créent une vitrine virtuelle pour ces œuvres bleu Prusse.

 

Éric MEYLAN

Pour cette exposition sur le thème des vitrines, j’imaginais, au départ, des prises de vues à l’intérieur des commerces, avec des client(e)s, car je voulais qu’il y ait de la vie dans ces images.
Devant les évidentes difficultés de réaliser cette idée et l’arrivée du Covid, j’ai modifié mon approche : dans chacun des commerces visités, j’ai demandé au vendeur ou à la vendeuse présent(e)s de se placer devant sa vitrine et de cacher son visage (Covid oblige ! ) avec un objet prélevé dans son étalage.
Les photos, en plan large, montrent aussi bien les vitrines que les humains dans cette période si particulière.

 

Aline PÉRIER

Y a-t-il une vie après les vitrines ?
Elles sont belles, longues et parfaites.
Elles portent dans les vitrines tous objets de désir, robe, tailleur, chapeau, sac à main.
Plus qu’être à la mode, elles sont La Mode.
Jusqu’au jour où, même si leurs pommettes sont toujours hautaines, leurs yeux faits et leur teint lisse, elles se démodent.
Elles n’ont pas changé, pourtant elles ont vieilli. Ce n’est plus leur tour d’être belles.
Alors c’est la mise au rebut. Nues et démembrées, retirées du circuit, destinées à la casse et soustraites aux regards, il leur reste un dernier passage sur le trottoir avant l’arrivée du camion-benne ou, pour les plus chanceuses, du brocanteur.
Là le temps et l’oubli les effritent, les pâlissent et les blessent. La photographe Aline Perier y voit un parallèle avec nos vies humaines, où la vieillesse aussi peu à peu rend les femmes invisibles.
Et pourtant. En leur apportant sa lumière et son regard, en proposant de nouveau ces beautés idéales d’autrefois à nos yeux soudain ouverts et bienveillants à leurs imperfections, elle leur confère une autre vie.
Alors ce n’est plus de la mode. C’est de l’art. Et sans nul doute, un art de vieillir, et de vivre.
Texte : Sylvie Overnoy

 

Fabienne PÉRY

Quel sujet à explorer en pleine pandémie !
J’ai donc choisi de me mettre en scène dans des vitrines qui racontent 12 mois de confinement, restrictions et replis sur soi.
Heureusement, l’art nous garde une grande liberté et c’est avec enthousiasme que j’ai créé chaque jour une vitrine différente qui exprime ce que j’ai fait pendant une année de pandémie. Une seule fois au théâtre sur toute une saison d’abonnement ! ; la famille en images, les tâches quotidiennes, l’art, des travaux dans la maison, et… Noël.
Toute une année en vitrine !

 

Guy SCHIBLER

Par le mot vitrine, nous entendons ici, banalement, la devanture vitrée d’un local commercial. En quoi la vitrine peut-elle intéresser la photographie ?
La vitrine de magasin, c’est à la fois un cadre dont les quatre bords sont reliés par une vitre et, derrière cette vitre, une élaboration visuelle qui hésite souvent entre le bi- et le tridimensionnel : surface dilatée dans la profondeur ; volume fortement aplani. Un cadre qui délimite un champ, donc. Ou un champ qui remplit un cadre. L’analogie entre vitrine et photographie apparaît immédiatement. Photographier une vitrine, c’est par conséquent produire une mise en abyme : mettre un cadre dans un cadre, un champ dans un champ.
Une vitrine maintient le passant à distance de ce qu’elle montre. C’est pour lui la source d’un certain confort, car il n’est pas obligé d’acheter, il n’est pas obligé d’entrer dans le magasin. On lèche la vitrine, on ne la mange pas. Une vitre est là pour séparer regardeur et regardé ; devant et derrière la vitre, ce n’est pas le même monde. Nous sommes mis en position de spectateurs face à des objets exposés, mis en scène, montrés avec ostentation… Tout cela pourrait être dit aussi de la photographie. 
Comme tout spectacle, la vitrine ne produit de la distance que pour mieux attirer. C’est l’éternel paradoxe de la séduction, ici adapté aux codes du visual marchandising. Dans sa vitrine, par sa vitrine, un magasin fait le beau. Elle est sa parure, son maquillage parfois, une incitation et une invitation à entrer, à aller y voir de plus près, et à acheter ensuite, bien sûr. Fabrique d’illusion et de désir, elle est à la fois appât et promesse. 
Et comme tout spectacle qui finit par nous offrir un miroir de nous-mêmes, il arrive bien souvent qu’une vitrine nous renvoie en reflet notre propre image, que le passant y aperçoive soudain sa propre tête au milieu des choses à vendre. Le voilà flatté d’être intégré à l’image. La vitrine est, comme peut l’être la photographie, un miroir de Narcisse.
Les textes et légendes de cette double série de photographies doivent beaucoup à Sandrine Le Corre et à son ouvrage Esthétique de la vitrine, Paris, L’Harmattan, 2018.







ESAAA-Mémoires de l’eau du 14/1 au 27/2/22

 

Mémoires de l’eau 

L’eau est porteuse de mémoire disait Gaston Bachelard.

Le grand cycle de l’eau marque le temps, les paysages, les matières et les cultures.
Des points les plus hauts jusqu’aux grandes profondeurs, l’eau circule et modèle la géographie, façonne les cultures et les imaginaires.
Le projet d’exposition porte sur les formes, les histoires et la poésie liés à cet élément essentiel.

Quelques axes de recherche ont été explorés lors de la préparation des travaux :

  • les traces sur la matière, cartographies sensibles…
  • l’eau enfouie et retrouvée, les grottes et mers cachées…
  • anthropologies des réseaux, mémoires des fleuves et des rivières, les métiers de l’eau…

Quinze élèves de l’École des Beaux Arts d’Annecy ont travaillé sur ces thèmes et vous en présentent le résultat dans cette exposition.