Terence PROUT-Clarence STIERNET du 20/6 au 3/8/25

 

Terence PROUT

Plante des arbres sur les hauts de Seyssel depuis plus de 30 ans

Peintre, peintre de décors et scénographe. Terence travaille au théâtre de La Comédie de Genève en tant qu’adjoint au directeur technique.

L’équilibre est mouvements. Se laisser la surprise de se laisser surprendre. Ce sont les questions qui m’intéressent avec des réponses en constantes remises en question en fuyant les affirmations.

Ma peinture est une grande interrogation menée du bout du pinceau, c’est le chemin qui me tient éveillé. La peinture de personnages qui voyagent dans un monde de couleurs, c’est ma musique.

Drame ou farce c’est une question de point de vue.

« Le réel c’est quand on se cogne » a écrit Lacan.

Rencontres furtives, rencontres impossibles, rencontres ratées, histoires d’amour, amitiés rêvées, mais aussi contemplation et poésie.  Monologues intérieurs. Ces personnages se parlent à eux-mêmes, regardent ensemble dans la même direction plus qu’ils ne se voient, c’est aussi pour cela qu’ils nous parlent de nous. Rien d’éloquent, de grandiose, d’héroïque, juste un peu de métaphysique quotidienne aux confins de nos petites angoisses quotidiennes, à la rencontre de nos incertitudes. Et aussi cet humour subtil, cette gentillesse pleine de retenue et de pudeur.

Philippe POUSSIERE

 

Clarence STIERNET

Dès ma petite enfance, j’ai beaucoup bricolé, fabriqué, dessiné et peint. En 1980, tout en continuant à peindre, j’ai obtenu une Licence en philosophie (Universités de Louvain et Genève).

J’ai commencé à tailler du bois en autodidacte avant d’entrer à l’Ecole Supérieure des Beaux-arts de Genève où, en 1990, j’ai obtenu un diplôme en sculpture (spécialisation taille de pierre et géométrie).

Tailler du bois a relevé pour moi d’un véritable coup de foudre qui a duré plusieurs décennies. Puis, l’âge venant, avec la difficulté de soulever des troncs d’arbre, je me suis mise à la terre en 2018. Ceci est ma première exposition de céramique.

Les femmes, les bateaux et les oiseaux étaient déjà présents dans mes peintures et mon travail sur bois.  Les oiseaux à tête d’enfant m’occupent depuis plusieurs années. J’avais été frappée un jour par une toute petite photo, dans un magazine, d’azulejos portugais sur la façade d’un immeuble qui représentait, perchés sur un arbre, des oiseaux à tête d’enfant. Il suffit parfois de très peu pour déclencher une obsession qui dure des années …

Concernant les bateaux, il ne s’agit pas pour moi uniquement de la question actuelle et tragique des réfugiés devenue hélas familière, c’est aussi et surtout celle des pauvres humains que nous sommes, naufragés effrayés, à la dérive dans cet univers si peu intelligible, sous le regard tranquille des oiseaux.

www.clarence-stiernet.ch