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M. Bertino-V. Déthiollaz-P. Liengme 18/9 au 1/11/20

Marco BERTINO

Je grave avec des techniques directes parce que graver avec mes ongles n’est pas possible. Le burin, la pointe ou le berceau deviennent le prolongement de mes mains et tout outil me permettant de modifier l’angoissante surface polie de la plaque de cuivre vierge est bienvenu. Ce qu’il faut c’est creuser, déplacer, enlever du cuivre pour que l’encre puisse s’installer dans ces blessures et rendre l’image. Le vertige de la taille né d’une multiplicité d’idées qui s’entrechoquent et les hallucinations provoquées par un travail assidu, tous ces délires concourent à la réalisation de ce tissu de lignes et de points apparemment si bien organisés.

J’utilise peu la couleur, ce sont comme de petites escapades dans des lieux inexplorés. Je suis convaincu que le noir contient en lui toute la richesse et la subtilité, dépassant largement les exigences les plus extrêmes.

Exprimer le mieux possible ce qui se trouve au-delà du visuel est pour moi la question primordiale. Je vois très bien un observateur d’une de mes estampes faire un voyage imaginaire très personnel vers des rivages qui ne sont pas les miens.

Je suis graveur, ce qui ne m’empêche pas de sculpter, peindre, dessiner ou jouer d’un instrument. Je parle… mais en définitive, comme dit Georges Haldas «  il n’y a que le faire qui nous situe ».

 

Pascal LIENGME

Empreintes de cimes, de fossiles, de chrysalides.

Cette continuité de mes réalisations poursuit une émotion de lecture de paysages, de métamorphoses et de traces du temps, cette fois-ci occupant l’espace comme en apesanteur.

http://pascal-liengme.ch

Véronique DÉTHIOLLAZ

Je dessine. C’est sur le papier que viennent les choses. Des broussailles, des chemins, des mers, des jetées, des nuages. Pour cette exposition, j’ai retrouvé le pastel sec, sa poudre envahissante, son crissement, mais sa volupté surtout. Et la couleur. Après une période de grands dessins au crayon gris, les espaces vides, les visions mélancoliques, j’ai eu envie de douceur, de paysages plus sereins qui entraînent l’œil vers l’horizon. Pour un espoir. Même sous le ciel d’orage, une lueur.

https://veroniquedethiollaz.ch