Véronique Déthiollaz-Annette GENÊT-Guy SCHIBLER du 30/5 au 1/7/18

Y a-t-il au monde des formes à la fois plus simples, plus présentes et plus fondamentales que la ligne horizontale et la ligne verticale ? Après avoir exploré la première en 2016, trois artistes tentent maintenant d’approcher la seconde et d’en saisir l’essentiel.

Véronique Déthiollaz

Paysages fendus par des lignes verticales. Celles qui le traversent : les routes dans les plaines, les portes, les meurtrières dans les murailles. Celles qui se dressent : les tours, les arbres, les hommes. Lignes droites, solides, fières, et aussi parfois plus fragiles, incertaines, proches de la chute. Toutes, verticales éphémères, ouvrent des voies vers un lointain inaccessible, donnent l’impression de monter, appellent le haut, le ciel.

Pour dire cela, le crayon noir, parfois l’encre.

Annette Genêt

La ligne verticale n’est pas pour moi le plus court chemin pour rencontrer ma nature profonde. Cette dernière se complaît habituellement dans la courbe. Or, l’équilibre ne se trouve que dans la verticalité.

En agissant sur le cheminement de l’eau – plus ou moins chargée d’encre – que j’intercepte par des artifices divers, j’amène les éléments liquides à se positionner entre gravir et graviter.

Couler, repousser, diffuser, traverser, sécher et boire sont les verbes pour parler de l’encre.

Guy Schibler

La ligne verticale est riche d’une belle variété de sens. L’homme la rencontre évidemment dans la nature. Mais ensuite il se l’approprie. Dans ses œuvres, jusqu’à en gratter le ciel. Et aussi par la pensée, en la parant d’une grande richesse symbolique. Que l’on songe par exemple au pouvoir des mots « supérieur » et « inférieur ». La verticalité n’est pas seulement un état, elle est souvent un mouvement, une flèche qui, orientée vers le bas, dit la chute ou la déchéance et, orientée vers le haut, dit l’ascension spirituelle ou l’énergie sexuelle… J’ai tenté de saisir quelques traits de la ligne verticale par l’image photographique.